DOSSIER DE PRESSE

Sugar Sammy, nouveau juré d’ «Incroyable Talent»

par Grégory Plouviez
2018-07-23

Star au Canada, l'humoriste québécois est l'un des nouveaux jurés du télécrochet de M6. Il évoque pour la première fois cette aventure...

Ce sera le petit nouveau de la cuvée 2018. Véritable star au Canada, l’humoriste québécois Sugar Sammy, 42 ans, est l’invité surprise de la prochaine saison du télécrochet « La France a un incroyable talent ». Il sera aux côtés des « tauliers » Eric Antoine et Hélène Ségara, mais aussi de Marianne James qui signe son retour sur M6. Un pas de plus vers le public français pour cet artiste qui défend un excellent show, corrosif et ultra-rythmé, créé sur mesure pour le public tricolore à voir à partir d’octobre à l’Alhambra, à Paris.

Quelques semaines avant les tournages fin août de l’émission présentée par David Ginola, ce globe-trotter du rire qui a donné 1600 spectacles dans 31 pays nous a accordé sa première interview.

Intégrer « La France a un incroyable talent », c’est un accélérateur de carrière en France, non ? Pas seulement. C’est intéressant de pouvoir donner sa chance à quelqu’un, vraiment prêt, qui n’a pas encore été remarqué par l’industrie culturelle comme le fait cette émission. Et ce show colle bien à ce que je fais, à cette capacité d’improviser. J’ai vu les versions britanniques et américaines dans lesquelles des humoristes de renom ont été jurés. Pour moi, c’est un très grand privilège.

Vous connaissiez les autres jurés ?

Marianne James, pas du tout. David Ginola n’est pas connu non plus au Canada où l’on est plus fan de hockey que de football ! Mais on s’est écrit. J’ai déjà rencontré Hélène Ségara et Eric Antoine. J’ai hâte de bâtir avec eux cet esprit d’équipe. Pour moi, c’est le début d’une relation avec M6 et Freemantle (NDLR : la société de production). On commence déjà à discuter d’autres idées pour l’avenir.

Dans le jury, vous succédez à un autre Québécois, le producteur Gilbert Rozon, évincé de l’émission à la suite d’accusations d’agressions sexuelles…

Je pense que les gens sont passés à autre chose, ont tourné la page. Même chez moi, au Québec. Tout le monde est tourné vers l’avenir, je garde le même esprit.

Les Français ne vous connaissent pas encore très bien. Comment résumeriez-vous votre style ?

Je suis un humoriste sans fard qui fait du stand-up pur et dur. Sans filtre et transgressif. Comme juré, il faut vraiment que j’aie cette liberté d’aller aussi loin que possible.

Vous avez conçu un show spécialement pour la France. Vous allez passer de star au Canada à outsider à Paris non ?

Ça me donne cette liberté d’aller plus loin. On me dit souvent : Ce que tu dis sur la scène, un Français ne pourrait pas le faire. Pour moi, ça a vraiment été un travail d’anthropologue, d’écouter, d’observer, de subir les Français (rires) pendant deux ans. C’est important que ce ne soit pas caricatural.

Le public français est différent des autres ?

Il est plus exigeant ! Avec un public que tu ne connais pas, en général, tu démarres à zéro. Avec les Parisiens, tu commences à moins 10 (rires) ! Mais j’aime le challenge. Et je commence à avoir une belle histoire d’amour avec la France.

Vous n’êtes pas toujours tendre avec les humoristes tricolores. (NDLR : Sur son affiche à Paris, il mentionnait : « Faites vite, avant que ses blagues soient reprises par des humoristes français »). Quels sont ceux qui vous font rire ?

Certains sont à un niveau international. Des gens comme Blanche Gardin, Fary, le Comte de Bouderbala, Haroun… Cette nouvelle vague du stand-up, c’est l’avenir de l’humour français.